Courir est à la portée de tout le monde ! N'en doutez pas une seconde !

Courir est à la portée de tout le monde ! N'en doutez pas une seconde !

Pourquoi je vous dis ça ? Déjà parce que si moi j’y suis arrivée tout le monde peut y arriver !

Certes, je cours à ma vitesse qui est plutôt une vitesse lente. Maintenant  je peux le dire :  J'ai fini 4 marathons. Quand on connait mon parcours c'est difficile de l'imaginer ... Je reviens de loin en terme de running je peux vous le garantir. Je n'étais pas celle que je suis aujourd'hui, vous me suivez ? 

Pour expliquer ma métamorphose, je dois remonter aux années 800 ? Allons-y.

Tout d'abord je tiens à dire que le sport ne voulait pas de moi et c'était réciproque.

Mon premier contact avec la course à pied: Les fameux cross de l’école ou comment je me cachais derrière les arbres du Bois de Boulogne (Paris)  lorsque mon prof d’EPS Mr Tisserand pour ne pas le nommer me demandait de faire le tour du Lac. Déjà lui à attendre sur un banc n'était pas très encourageant alors que le sport à l'école ça peut être tellement chouette, et puis moi je n'y mettais pas du mien c'est clair. Cela me semblait inaccessible, impossible, je n’en avais pas l’énergie, pas l’intérêt,  pas l’envie bref NO WAY ! Zéro effort. J'ai même réussi à obtenir une autorisation pour ne pas faire de sport au lycée pour un problème de circulation sanguine que j'ai toujours d'ailleurs. Le médecin du lycée était une connaisseuse à priori...Je ne sais pas où il est écrit qu'il faut éviter le sport en cas de mauvais circulation sanguine lorsque c'est tout l'inverse qu'il faut faire. En tout cas moi j'avais réussi mon coup et j'étais débarrassée du sport au lycée.

Ensuite je suis devenue sportive, du moins je suis devenue accro à un sport pendant près de 6 ans  : LA BOXE FRANÇAISE

J’ai fait des entraînements à hauteur de 2 fois par semaine puis comme dans toute addiction je suis passée à 4 fois par semaine. Tout s'est enchaîné assez vite... mon entraîneur croyait en moi et ça  joue énormément sur le mental. Il m'a embarquée sur des compétitions auxquelles je n'aurai jamais pensé participer sans lui et je suis même devenue Vice-championne de France. Une expérience unique un souvenir à jamais gravé dans ma mémoire. 

J'ai presque envie de dire que tout est dans la tête dans le sport, en tout cas au début. Si ta tête veut ton corps suit. Malgré tout ce sport que je pratiquais  j’étais plutôt ronde à l'époque, j’avais 10 kg de plus, mais ça ne m'a jamais empêchée d'aimer ce sport, je boxais dans ma catégorie voilà tout et mes adversaires avaient toujours une tête de plus que moi, et quelques centimètres de bras et de jambes en plus aussi ce qui ne me facilitait pas la vie pour les combats. 

Pour me préparer à la compétition mon entraîneur de boxe m’a demandé de courir, quoi courir je rêve ???

Et me voici partie pour les premiers fractionnés de ma vie, pffffff, j'ai peiné, j’ai à peine aimé mais je n’ai pas recommencé après ça.

Jusqu'à ce que je m'embarque sur des stages de boxe où tous les matins nous partions au réveil, à jeun, courir dans la savane et vous savez quoi je n’arrivais pas à suivre le groupe et je me perdais du coup, tous les matins, quelle galère ! La solidarité ne devait pas exister à l'époque, personne ne m'attendait tout le monde tentait de prouver quelques chose à 7h du matin. Moi j'essayais peine perdue de ne pas me perdre et de survivre à l'effort.

Quand je retrouvais mon chemin et que je parvenais à rejoindre tout le monde, ils étaient tous au petit déjeuner. Et là il fallait que je me dépêche pour  déjeuner. Quand j’y repense je me marre !

Puis je bascule dans la vie d'adulte métro/boulot/dodo/bébé et je traverse un désert sportif de 22 ans à 33 ans, plus rien ! Je ne bouge pas mais je me plains de mes rondeurs après mes 2 grossesses, je chouine jusqu’au jour où une copine me dit en septembre : on se met à courir ? Quoi encore mais je pensais que c’était fini cette histoire de devoir courir. Aller courons, j'y vais mais j'ai pas envie..

Samedi matin 10h je cours dans ma ville avec 3 copines décidées à perdre un peu de poids. J’étais au bout de ma vie après 15 minutes de footing. Mes copines ont eu beau m’encourager : « aller… on marche et on repart ». Il n’y avait pas moyen de repartir, j’étais arrivée au bout de ce que je pouvais faire, c’était décevant.

Le plus important à ce moment-là quand tu es dans une dynamique sportive, c’est d’y retourner, et vite, ne pas lâcher ! De ne pas rester sur les impressions de la première sortie.

Car le deuxième samedi j’arrive à tenir 25 minutes et là j'ai comme un déclic. La magie du running a commencé à opérer ce jour-là.

Tous les terrains sont bons pour courir !

Tous les terrains sont bons pour courir !

Samedi suivant 40 minutes ! J’étais capable de courir 40 minutes j’étais fière, heureuse et bien dans ma peau, un bien fou ce footing hebdomadaire, je ne pouvais plus m’en passer.

Ensuite les copines ont commencé à fléchir en rentrant dans l’hiver, on s’est retrouvé à 2, et on a fini par avoir une bonne cadence, 3 footings par semaine, tranquillement à notre rythme pour la santé et le plaisir, pendant 3 ans. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente on ne manquait aucune sortie, on s’habillait en conséquence.

Puis j’ai eu envie de me tester sur des 10 km, mon premier en 1h08 (10 km du Bois de Boulogne) puis sur des semis, mon premier celui de Paris en 2h40, ça avait été une grande souffrance mais j'avais fini, c'était le plus important. 

Ensuite ma copine m’a lâchée au profit du tennis je me suis retrouvée perdue, courir seule j’avais jamais fait, ce n’était pas simple. Au bout de quelques tortures mentales "j'y vais, j'y vais pas " je m'y suis collée seule.  6 mois après je n’avais plus besoin de personne pour faire mes 3 sorties hebdo. J'étais enfin autonome !

Puis j’ai eu envie de faire mieux et je me suis inscrite à un club d’Athlétisme, ce sport individuel est quand même plus sympa à plusieurs.

Puis j'ai oublié pourquoi j'avais commencé à courir, mes motivations ont changé, j'avais goûté aux endorphines de l'arche d'arrivée. je me suis lancée sur marathon, un rêve secret que j'avais déjà sur mon premier semi. 

Aujourd’hui je suis marathonienne !

  • 2015 /  Rotterdam

  • 2016 /  Rotterdam

  • 2017 / cette année j’ai connu un échec au marathon de Paris, une douleur est survenue qui m’a empêchée de finir

  •  2017/  Francfor

  • 2019 / Rotterdam grosse déception. Je n'arrive pas à descendre ce maudit chrono. Je dis à tout mon entourage sportif que ce sera mon dernier marathon. Car cette distance n'est pas pour moi.

10 jours après je  proposais à la team du club plusieurs destinations pour repartir sur un marathon.

Au final j’ai bouclé 4 marathons, ce sont 42,195 km. Ça n'est pas toujours une partie de plaisir tout du long mais je recommence ! 

Tout ceci a été possible pour une fille qui se cachait derrière les arbres pendant les échauffements du cours d’EPS. Le tour du Lac du Bois de Boulogne ne doit même pas faire 2 km et j'en suis arrivée à 42.

Après ces 4 marathons mon objectif est d'essayer de prendre plus de plaisir sur cette distance car ces derniers temps ce n'était plus trop ça.

Entre temps je me suis un peu décoincée sur certaines distances ( 10 km et semi) , ça aura mis son temps...

A croire qu'il me faut aussi plus de temps  pour  l'objectif RP sur marathon mais pour l'instant je ne lâche pas.

Je pense que la persévérance est la clef de ce sport.

 

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