Mes 20 km de Paris, c'était comment ?

Dimanche c'était ma 3ème participation aux 20 km de Paris.

Ceux qui me suivent sur insta savent déjà tout ou presque.

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La première année c'est la découverte, 2ème année en 2017 je suis en pleine préparation du marathon de Francfort, j'ai plutôt la forme et je claque un beau RP en grattant 10 minutes, ça me parait énorme je suis sur un nuage 

Et cette année alors ? 

Cette année j'ai enchaîné, après les vacances d'été, quelques courses et des entraînements plutôt soutenus, je ne lâche rien, surtout que je note certains progrès c'est assez euphorisant, j'ai la forme.

Dimanche 14 octobre 2018, le départ est donné aux pieds de la Tour Eiffel. La météo annonçait de la pluie et on se retrouve sous un soleil radieux à 9h du matin et 19 degrés, c'est plutôt pas mal.

Je démarre avec en tête le RP de l'année précédente et ayant pour objectif de tenir tout du long une allure constante de 5'50 du km. L'année dernière j'avais fini en 2h la course avec des rythmes changeants tout du long, j'aimerai être plus constante cette année. Comme objectif j'ai juste envie de descendre à 1h59. Ça me va bien en fait je suis pas gourmande.

Alors ...comment dire... parfois rien ne se passe comme prévu. J'ai su très vite, au km3 que ça n’allait pas le faire et que mon objectif allait être difficile à tenir.

J'ai déjà chaud, je n'ai pas de jambe et de très mauvaises sensations, j'ai l'impression de ne plus savoir courir. C'est vrai que parfois je suis un vrai diesel. Peut être ai-je besoin de plus de temps pour m'échauffer ...j'insiste donc,  je passe le km 5 en 29 minutes. Au ravito je bois, je mange même, ce qui est rare. Tout y passe abricot, sucre, figue, banane....c'est l'heure du casse-croûte on dirait 

Et je repars...

On traverse le Bois de Boulogne, il y a plutôt une bonne ambiance, je passe le km 10 en 1h04, Bon ba c'est pas gagné et il me reste le double.Sur le coup je me dis que  je n'arriverais pas au bout de ces 20km...

Je commence à m’arrêter plus longtemps au ravito, j'ai chaud et soif entre chaque ravito, je prends donc une bouteille d'eau avec moi pour tenir jusqu'au prochain.

et Puis les quais de Seine arrivent je flanche, je marche....

Je suis loin d'être la seule, j'ai rarement vu autant de coureurs marcher d'ailleurs.

Puis je repars. Ce sera comme ça jusqu'au bout : course, marche. J'ai même envie d’arrêter et de m’engouffrer dans la première bouche de métro que je vois.

Mais je sais que c'est une très mauvaise idée pour le moral. 

J'ai mal nulle part et j'ai mal partout. C'est exactement mon état, je me sens lactique, j'ai l'impression de finir un marathon.

Mais je dois finir, et même en 2h30 voir plus si je marche beaucoup, tant pis il faut aller chercher cette médaille et rejoindre la team qui doit m'attendre à l'arrivée.

"Courir, marcher c'est bien,certains ne peuvent pas, sois heureuse d'être là. dans les beaux quartiers de Paris ensoleillé." J'use de toutes les astuces pour lutter contre moi même 

km 18-19 ligne droite, pas mal de supporters, l'ambiance est là, les pompiers aussi, la chaleur fait un peu des siennes sur les coureurs.

Et puis les photographes !!  il faut sourire, et je trouve de l’énergie pour le faire car je veux un souvenir de mon combat quand même. 

crédit photo @webphotolive

Vu tout ce que j'ai marché le chrono n'est pas si mal finalement, ah ah ah !!

Mais au moins je n'ai pas abandonné, j'ai eu ma médaille, j'ai retrouvé les copains pour débriefer, faire des photos, relativiser et se marrer.

Depuis dimanche je me demande quand même ce qui s'est passé sans comprendre : la fatigue de la semaine, le soleil, la chaleur, le ras le bol.... Cette histoire m'a un chouïa touchée moralement. Je n'ai pas couru depuis...mais je reprends vendredi, il faut rechausser les baskets pour se rebooster le mental !