J'ai couru les 23 km de l'Oxy'Trail
Dimanche dernier c’était la deuxième fois que je m’alignais sur le départ de l’Oxy’Trail pour sa 6ème édition.
J’opte pour le format 23 km qui en réalité fait 23,6km. Mais le parcours se retrouve rallongé de 500 mètres suite aux modifications dues aux intempéries qui ont eu lieu dans la région.
Plus la date approchait plus on se disait avec les copains runners qu’on s’était un peu emballé car 24 km c’est une distance qui commence à faire … même pas un semi mais un 24 km !
Le super souvenir que nous avait laissé l’Oxy’Trail l’année dernière nous avait conduit, comme une évidence au moment de s’inscrire, à rallonger le plaisir !
Le village de la course est toujours aussi agréable, j’y vais la veille pour récupérer le dossard et je retrouve l’esprit de la campagne, la vache dans son prés, les chemins verdoyants, le soleil, les bénévoles super accueillants, la course répond déjà à mes attentes!! Et je n’ai pas encore couru !
Le lendemain sur la ligne de départ, on part à 9h45 après les 13km qui eux sont partis à 9h.
On part avec la team sous l’arche et très vite on se retrouve à 2 au même rythme. Mon coéquipier est toujours bavard lorsqu’il court, on se connait un peu alors maintenant il sait que si je ne parle plus, c'est que je suis dans le dur mais je l’entends et ça fait son petit effet motivant quand même.
Comme dans tous les trails l’ambiance est conviviale, je retrouve très vite sur le parcours des personnes que je croise souvent sur les courses ces derniers temps, c’est assez marrant de se voir et parler course régulièrement…
On passe par quelques plans d’eau, La Marne, la base nautique de Torcy, Vaires sur Marne…c’est beau et je ne peux pas m’empêcher de prendre des photos.
Si je vous montrais toutes les photos que j’ai prises… limite j’ai fait un reportage ! La distance n’est pas anodine je ne veux pas m’écœurer mais retrouver le même plaisir que l’année dernière. Donc je savoure et je prends mon temps en appréciant le parcours.
A 2 c’est sympa, psychologiquement c'est mieux. On se retrouve à parler à tout le monde, on parle de barbecue, de chaleur, de la chocolaterie Meunier du coin et de son bel édifice….les sujets ne manquent pas ! Tout le monde était inspiré ce dimanche.
Vers le km 18 ça commence à piquer, les jambes durcissent, il y a un coup de moins bien et on est pas les seuls. Mon coéquipier parle moins lui aussi.
On ralentit et beaucoup de coureurs marchent autour de nous. On les encourage en doublant, ils repartent et on se fait des copains de galère. Ça fait du bien les copains de galère, vive l’autodérision, on se marre, on se motive. Ce sont les moments que je préfère en course. Les premiers d’une course n’ont pas la chance de connaitre cela Tant pis pour eux, ils n’ont qu’à courir moins vite !
Tout à coup, là maintenant, j'ai une pensée pour mon cross du dimanche suivant sur le Mont Blanc, c’est la panique. Comment vais-je gérer cette course, alors qu’aujourd’hui le dénivelé n’est que de 220 m ! Passons, on verra ça plus tard....
Sur ce format 23km, Il n’y a que 14% de bitume, c’est appréciable. Quoi que quand ton pied est constamment bancal sur de la pelouse ou des pierres tu apprécies le bitume mais pour les paysages y’a pas à dire la nature c’est top et c’est bien pour ça que je suis là.
Km20 j’ai perdu mon coéquipier, je l’ai laissé à un moment où nous étions les uns derrière les autres sur un chemin étroit et je pensais qu’il me suivait. J’avance tranquillement, le dernier ravito se fait attendre et je me réjouis d’avoir prévu mon sac d’hydratation qui m’a beaucoup servi malgré les nombreux ravitos sur le parcours.
En courant je me souviens des deniers 400m de la course qui avait été dur l’année dernière. On a une belle côte pour finir la course. Une copine du club m’attend sur le côté pour la faire avec moi et ça passe tout seul. C’était plus facile cette année, je m'en suis rendu compte car je cherchais cette fameuse côte alors que je venais de la monter. Dans mon souvenir elle était plus raide.
Notre copine qui ne faisait que nous soutenir et ne participait pas à la course a accompagné tous les coureurs du club sur cette côte. Conclusion elle a fait plus de dénivelé que nous !
Mon classement est loin d’être réjouissant mais en regardant de plus près j’ai aussi vu que nous n’étions que 27% de femmes sur ce format.
Je suis heureuse de faire partie de ce pourcentage. Les filles je vous encourage à venir vous aligner sur cette distance. Pourquoi si peu de runneuses ? La distance, le trail, le dénivelé font- ils peur ? Franchement il ne faut pas hésiter, challengez-vous, cette course est superbe !
Je passe l'arche d'arrivée avec un grand sourire car une autre copine me prend en photo en hurlant "lève les genoux". En baissant les yeux je vois plein de gros trous, c'est pas le moment de se vautrer.
Mon chrono est pas terrible il faut être réaliste. J’ai pris le temps de faire des photos et de discuter avec les gens. Si je ne l’avais pas fait j’aurai gagné peut-être 5 minutes ou 7 minutes. Mon bonheur et le plaisir de vivre ma course comme je l’entends valent bien ces quelques minutes.
Je finis en 2h46 et j’assume ma lenteur, et ma passion pour la course à pied, ce n’est pas incompatible !
Fallait se lever ce dimanche matin et les courir ces 2h46 !
J’ai eu un petit malaise à l’arrivée dû à la chaleur, la fatigue ou une mauvaise gestion de mon hydratation. Mais j’ai vite récupéré.
Je félicite la gentillesse des bénévoles et leur bonne humeur et je tire mon chapeau aux organisateurs, c’était top !
Je ne dis pas ça de toutes les courses parfois même je ne fais pas de récit si cela ne m’a pas plu. C’est arrivé il y a peu d'ailleurs. Mais quand c’est bien il faut savoir le dire !
A l’année prochaine !